Préservation des milieux - GEMAPI

La GEstion des Milieux Aquatiques et Prévention des Inondations – communément appelée GEMAPI – est une compétence que la Communauté de communes exerce sur son territoire, en collaboration avec Pré-Bocage Intercom et Caen la Mer sur le bassin versant de l’Odon et avec la CdC Cingal-Suisse Normande sur le bassin versant de la Laize.

La compétence GEMAPI au service des milieux aquatiques

Les milieux aquatiques (cours d’eau) sont à la fois :

    •  des zones naturelles d’écoulement des eaux
    •  des réservoirs de biodiversité

Les zones humides ont un intérêt biologique, hydrologique (stockage d’eau pendant les crues, restitution d’eau à la rivière en période de sécheresse) et climatique (stockage de CO2).

Ces milieux nécessitent une protection spéciale.

Quelles actions pour préserver les milieux aquatiques ?

Concrètement, les opérations menées dans le cadre de la GEMAPI sont multiples :

    • Etudes sur les cours d’eau
    • Restauration du lit et des berges des cours d’eau
    • Respect des zones humidescomme des espaces permettant d’accueillir les débordements de cours d’eau, mais également hébergeant une biodiversité reconnue : oiseaux migrateurs, faune et flore spécifiques, orchidées…
    • A l’échelle des bassins versants, plantation de haies pour freiner et filtrer les eaux de ruissellement, afin de préserver la qualité de l’eau.

La mise en œuvre de la GEMAPI bénéficie du concours financier de l’Agence de l’eau Seine-Normandie, de l’Union européenne et de la Région Normandie.

Programme pluriannuel de restauration et d'entretien des cours d'eau

Dans le cadre d’un Programme Pluriannuel de Restauration et d’Entretien (PPRE) des cours d’eau sur le territoire de la Communauté de communes Vallées de l’Orne et de l’Odon, un suivi biologique a été lancé avec la réalisation d’Indices d’Abondance Truites (IAT). Ce suivi biologique est prévu à l’année 0 (2024) pour établir l’année de référence avant les travaux, puis en 2027 et 2030.

Les bassins versants de la Laize, de la Guigne & du Flagy présentent trois sources principales de dégradations :

  • La divagation du bétail dans les cours d’eau (érosion des berges, colmatage)
  • L’altération hydromorphologique des cours d’eau (discontinuité, reprofilage)
  • L’altération des ripisylves (embâcles, réchauffement)

Le PPRE se traduira par des actions d’entretien de la végétation en bordure de cours d’eau, le retrait d’obstacles obstruant le bon écoulement, ou encore l’aménagement de clôtures, abreuvoirs et passerelles lorsqu’il s’agit de pâtures (financé à 100% par l’Agence de l’Eau & la collectivité, ce programme a pour but d’améliorer la qualité de l’eau).

La Fédération de Pêche du Calvados a été retenue pour coordonner ces opérations d’IAT et étudier les populations de poissons dans les cours d’eau. 

La méthode consiste à estimer l’abondance en juvéniles de truite de l’année, en se concentrant particulièrement sur les individus de l’année et ceux âgés d’un an pour évaluer le renouvellement des générations et la survie après le premier hiver. Ce protocole convient aux cours d’eau de petite dimension car on y trouve essentiellement des habitats favorables à la reproduction et au développement des juvéniles de truite, conformément au cycle de vie de l’espèce.

Le principe consiste à prospecter par pêche électrique : sur un tronçon défini à l’avance, l’équipe de pêche remonte le cours d’eau, munie d’électrodes pour étourdir les poissons et d’une épuisette pour les capturer. Les poissons sont ensuite décomptés et mesurés, puis relâchés.

Ces données permettent de déterminer l’état des populations de poissons dans la rivière. Renouvelé à plusieurs reprises sur les mêmes stations, les indices d’abondance peuvent constituer des outils de suivi intéressants pour évaluer le fonctionnement naturel du cours d’eau, sa capacité à permettre à des truites sauvages de se reproduire et de croître et ainsi appréhender les effets des actions (PPRE, mesures réglementaires…) mises en place en faveur de ces espèces.

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